C’était durant la guerre 39-45…
Les avions alliés tentaient de détruire le grand viaduc de Morlaix…
Et hélas, il arrivait que des bombes ratent leur cible et occasionnent des dégâts et drames collatéraux !
La fin de l’alerte ce jour-là venait de retentir, et le premier à sortir de la maison de nos grands-parents fut mon petit cousin, âgé de quelque deux à trois ans…
Nous avions l’un et l’autre abandonné rapidement nos chevaux en bois, compagnons de nos jeux de la toute petite enfance.
Jean-Pierre, franchissant le seuil de la maison pour se rendre dans notre petite cour, déclara avec un ton marqué par l’inquiétude mais aussi la détermination :
«Je vais voir si les «bardements» n’ont pas tué mon cheval !»
Bien évidemment, la parole de l’enfant, en ces instants tragiques, fit sourire…
«Les bardements» et son cheval en bois !
Mais au-delà de cette scène rafraîchissante dans un temps d’épreuves et de souffrances,
la réaction et les paroles de ce petit garçon éclairent sur la manière de penser, de réagir, de vivre de ces futurs adultes qui ne sont encore pour longtemps que des petits,
qu’il faut accompagner, comprendre, aider, secourir…, aimer !
Comment vivent-ils ces moments de la vie que nous vivons ?
La banalité, le quotidien,
les événements qui surgissent,
les épreuves qui frappent,
les mille et une choses de l’existence des «grands» qui sont leur référence et leur appui,
comment les écouter,
saisir leurs préoccupations, leurs craintes, leurs peines, leurs illusions, leurs rêves et cauchemars… leurs espoirs et espérances…,
comment établir un dialogue confiant et sage?
Il ne faut surtout pas en faire des adultes… Ils ne le sont pas du tout…
Ils auront tant à apprendre, à découvrir…, tant d’expériences à réaliser.
Et cependant ils sont des êtres humains à part entière, d’autres «nous-mêmes».
Les élever, les éduquer, les accompagner… en les respectant !
Quand on songe aux maltraitances que connaissent trop d’enfants et d’adolescents…
Maltraitances de toutes sortes, dans des environnements où l’alcool… les drogues… la violence… la débauche… les atteignent de plein fouet, les hypothèquent…
Et ces horreurs! appelées «pédophilie» dont ils sont les pauvres innocentes victimes: horreur absolue qui devrait entraîner des condamnations totalement dissuasives!
«Pédophilie»? Quel terme trompeur comme tant d’autres, dissimulant les réalités…
«Pédophile» ! «Ami des enfants» ! Définition scandaleuse quand l’on sait ce que font ces «monstres lubriques» aux petits sans défense, souillés à vie !
Une spécialiste de l’enfance et des terribles conséquences de ces atteintes innommables, se refuse à employer le mot «pédophilie», elle le remplace toujours par pédocriminalité!
Elle a mille fois raison.
Ces horreurs commises par des personnages indignes du nom d’humains !
Et pourtant, il n’y a pas de plus grande mission, de plus noble en ce monde que d’accueillir et d’élever des enfants,
tâche difficile et délicate, où «le cœur» est le fondement de tout;
Il faut y associer la sagesse, le bon sens, une saine psychologie, la connaissance…,
l’affection et la fermeté, donnant une vision équilibrée du devenir de l’enfant…, en adaptant, bien évidemment, les règles et principes indispensables de l’éducation, à la personnalité et à la sensibilité de chacun, sans qu’il n’y ait jamais de préférence, d’injustice d’aucune sorte entre tous…
Et dans notre monde en dérive à une époque où tous les repères ont été effacés, où le laxisme et la jouissance semblent être, avec le matérialisme, le culte de l’argent et le «paraître», les «valeurs» (!) de nos sociétés,
en un temps où les familles et les couples sont malmenés et trop souvent font naufrage… il n’est pas facile d’accomplir cette tâche, grande entre toutes…
Et pourtant, quelle joie de cheminer avec les enfants, de les aider en tous domaines,
de leur permettre de devenir des adultes, hommes et femmes dignes de ce nom !
Aujourd’hui, plus que jamais, la Bible éclaire les cœurs et les chemins.
Enseignement, révélations d’en haut, qui ont fait leurs preuves depuis tant d’années…
L’accueil que Jésus réservait aux petits, les avertissements qu’il donne à ceux qui leur nuiraient,
les paroles de lumière et d’encouragement qu’il dispensait et dispense toujours au travers de l’Évangile sont aussi pour nous, gens du XXIe siècle, des certitudes.