Et même si les grands bouleversements de l’histoire ont tous généré des aspirations à des changements profonds, exprimées par des slogans radicaux – tels les «plus jamais ça» ou «c’est la der des der», de la Guerre 14-18 – restés sans grands lendemains, l’on peut espérer que des leçons concrètes auront été apprises et des conclusions pratiques tirées de cette terrible crise sanitaire, sociale et économique du «Coronavirus»!
Celle-ci a révélé avec soudaineté et fracas l’immense fragilité de nos sociétés techniques et mondialisées…
Les appels – et les engagements – à stopper des dérives, à entreprendre des transformations profondes en de multiples domaines, à rebâtir, à redéfinir d’autres priorités, à inventer de nouveaux modes de faire et de vivre (etc.) se sont multipliés…
L’avenir dira ce qu’il en restera vraiment, selon les mots d’un sage adage!
Mais il est un domaine très concret où cette nécessité s’est sans doute avérée plus qu’en tout autre: celui de la santé, du «système de soins», des équipements hospitaliers…
De tragiques manques et manquements, de graves erreurs et fautes ont été là révélés, notamment dans ce qu’il convient d’appeler un véritable démantèlement de l’infrastructure hospitalière du pays, comme il y a eu un «déménagement du territoire».
La concentration hospitalière a montré plus que ses limites, par exemple. Elle a démontré qu’un indispensable maillage territorial de «petits hôpitaux» doit être maintenu ; reconstruit même.
Ainsi que le disait René Louail, ancien conseiller régional de Bretagne, lui-même touché par le Covid-19, et soigné dans l’un de ces «petits hôpitaux» locaux :
«Quand je vois les files de malades dans des grands hôpitaux, je me dis qu’il est indispensable et vital de conserver nos hôpitaux de proximité qui associent efficacité médicale et qualité humaine…»
Comme aucune autre sans doute, la «crise du Coronavirus» est un solennel plaidoyer pour un ré-aménagement du territoire !…