«Pour la première fois cette année, nous n’avons pas pu faire concourir nos lapins aux championnats de France, mais nous gardons espoir que cet automne la compétition soit de nouveau organisée».
Si, actuellement, les effectifs ont été réduits à une soixantaine de sujets, il n’est pas rare que les clapiers abritent environ 120 lapins de races différentes. «Je possède des Fauves de Bourgogne reconnaissables à leur robe marron, j’ai aussi des Argentés de Champagne avec un pelage noir et blanc qui leur donne un aspect un peu argenté. Par contre, à la naissance ils sont tout noirs et il faut attendre quatre mois pour voir leur pelage changer. J’ai aussi des Bleus de Champagne.»
Mais sa dernière acquisition date de peu. «Je crois que mon principal défaut est de partir en vacances avec une idée derrière la tête… Notre dernier voyage nous a conduits en Aveyron, car je voulais ramener des Lapins Chèvres originaires du sud-ouest de la France. C’est une race fermière assez rare qui est en voie de disparition.»
Le clapier de M. Le Bonder s’est bien naturellement enrichi de cette nouvelle vedette, caractérisée par sa fourrure noire au-dessus et une ceinture abdominale blanche avec un pourtour roux, une race reconnue depuis 2004.
Membre du comice agricole et des associations nationales d’éleveurs de lapins, M. Le Bonder collectionne depuis des années les récompenses qui le font voyager un peu partout en France. Prix d’honneur à Verdun en 2019, à Ciel, Avignon, Nevers, Bordeaux, Montluçon… Les voyages s’accumulent et les victoires aussi pour ce fin connaisseur préparant avec soin les lapins qui seront présentés. Morphologie, pelage, poids, taille, rien n’est laissé au hasard. Les lapins sont déposés entre les mains des jurys le jeudi, mais les exposants n’assistent pas aux délibérations.
«Parfois il y a jusqu’à 300 ou 400 lapins en lice. Le barème est sur 100 points, et pour le classement national, seuls sont conservés ceux qui ont atteint une note supérieure à 96,5 points. Le classement final se fait par élimination hors présence des éleveurs. Il faut habituer nos lapins à être sociables, les jurés n’apprécient pas de se faire griffer… Ces rencontres sont aussi pour nous l’occasion de procéder à des échanges.»
Il reste l’espoir pour cet automne d’une reprise des compétitions tant attendues par nombre d’éleveurs, occasion de renouer un contact qui s’est distendu avec nombre de passionnés.