Chaque année, les communes ont l’obligation de vérifier si les populations d’animaux sauvages, présents sur le territoire, ont évolué à la hausse ou à la baisse. Bien sûr, les résultats demeurent approximatifs. Il n’est évidemment pas possible de calculer le nombre précis d’animaux sur une commune, mais les calculs soigneusement élaborés se basent sur un «indice kilométrique d’abondance» qui permet d’effectuer avec une précision relative des comparaisons d’une année sur l’autre.
C’est ainsi que le mois dernier la fédération départementale des chasseurs des Côtes d’Armor a procédé, en lien avec plusieurs communes du département, grâce à une autorisation préfectorale spéciale, au recensement systématique des animaux s’égayant dans nos prairies.
Une démarche très réglementée, car il est strictement interdit d’éclairer les animaux dans les champs la nuit avec une lampe torche.
C’est ainsi que dès 20 heures, l’heure de sortie des lièvres, la promenade s’est déroulée en voiture avec de puissants phares, pour se terminer aux alentours de 22h30, trois soirs de suite dans certaines communes des Côtes-d’Armor, sur un parcours de 20 km, tracé par les associations communales de chasse.
Les informations obtenues permettent d’élaborer des plans de chasse communale, entre repeuplement et aménagement.
La population de lièvres sur le secteur de Treffrin se révèle relativement stable, ces derniers ayant profité de la gale sarcoptique en nette augmentation chez les renards, leur octroyant un peu plus de liberté pour gambader.
Pour les renards, c’est enfin une bonne nouvelle. La population aurait très légèrement augmenté cette année dans ce secteur. Il faudra la maintenir à un niveau raisonnable pour permettre aux petites espèces, qui ont profité de l’absence du renard, de se maintenir aussi.
Par contre, les lapins ont déserté nos champs. A une époque assez lointaine, les lapins proliféraient en abondance, mais cette année, aucun lapin n’a montré le bout de son museau. Sans doute un effet du virus VHD, très contagieux mais inoffensif pour l’homme, et cependant mortel chez les lapins. Cette maladie hémorragique virale du lapin est apparue dans le nord de la France vers la fin du XXe siècle. Elle a muté en 2010, devenant plus résistante aux traitements. Elle ravage désormais tout le territoire, jusqu’au sud de la France.
Une autre bonne nouvelle viendrait du côté des chevreuils, avec une hausse d’environ 60%. Les conditions météorologiques en Bretagne sembleraient leur profiter ainsi qu’au sanglier et au blaireau, souvent très discrets, qui voient leur population augmenter chaque année posant quelques soucis aux agriculteurs.