Tout d’abord, il y aura une découverte de la langue bretonne, proposée par l’Inspection académique et co-financée par la commune et le Conseil départemental. Cette heureuse initiative permettra aux élèves d’être sensibilisés aux richesses de la langue bretonne, à raison d’une heure par semaine. Après des décennies de stigmatisation du breton, il est juste que les enfants y aient de nouveau accès.
Et il y a urgence, car le nombre de locuteurs diminue d’année en année : leur âge moyen est de 70 ans selon une étude de la région Bretagne en 2018 (et il a augmenté de 7 ans ½ depuis l’enquête de 2007…). Certes, cette modeste initiation ne leur permettra pas de devenir bilingue, mais pourra leur donner le désir d’aller plus loin et d’apprendre à leur tour la langue de leurs ancêtres.
Les élèves bénéficient aussi depuis des années de l’enseignement de l’anglais, incontournable aujourd’hui. Dès la maternelle, ils y sont sensibilisés par des écoutes de comptines ou des chants… Les enfants ont même présenté l’an passé un petit spectacle en anglais à leurs camarades des autres classes : quelle fierté pour eux de présenter une mini-saynète en langue étrangère !
Pour prolonger ces apprentissages, l’école a reçu un renfort aussi inattendu que précieux : Laurence Tonnel, professeur d’anglais à la retraite, propose bénévolement ses services pour animer un atelier après la classe. Mme Tonnel a une longue expérience de l’enseignement dans des niveaux très variés : du primaire au lycée, en passant par le collège ou le lycée professionnel, elle a rencontré un vaste éventail d’élèves et de situations !
Après avoir exercé son métier dans les Hauts-de-France, elle a choisi, pour sa retraite, de poser ses valises en Bretagne avec son mari. Mais la flamme de la transmission ne s’est pas éteinte, puisqu’elle a aussitôt proposé de mettre ses compétences au service de la collectivité.
Les petits Motreffois qui se porteront volontaires pour ces ateliers auront le privilège de bénéficier de son expertise, dans un cadre détendu et ludique. Mme Tonnel n’est pas là pour «faire un cours d’anglais», avec férule et tableau noir. Non, c’est par le jeu, les saynètes ou les chants que les enfants pourront s’ouvrir à la langue de Shakespeare ou, pour les plus grands, renforcer leurs compétences. Cet éveil aux différentes langues sera quoi qu’il en soit un «plus» pour les élèves, parce que plus on connaît de langues, plus on a de facilité à en apprendre d’autres !
Olof Alexandersson