Les bienfaits de cette pratique sont connus depuis des années: bénéfice pour la santé, coût financier bien moindre et impact écologique très faible. Bref, c’est du «gagnant-gagnant»!
Toutefois, il reste à lever certains freins pour ne pas faire «dérailler» ces bonnes intentions et pour enfourcher le vélo «pour de vrai». Le Poher n’est pas la Beauce, les montées sont fréquentes et pourraient doucher l’enthousiasme naissant. A défaut d’aplanir ces côtes – qui font d’ailleurs le charme de nos paysages –, l’avènement de l’assistance électrique est une réelle avancée. Si l’investissement est conséquent, la récente augmentation des aides à l’achat est une mesure qui va dans le bon sens.
Par contre, un autre facteur limitant à Carhaix est la quasi-absence de pistes cyclables en «site propre». Quelques efforts ont été entrepris, valorisés par un label «Ville à vélo du Tour de France». Mais les sympathiques vélos peints sur la chaussée ne procurent ni protection, ni sérénité aux cyclistes qui empruntent ces routes. Pourtant, les études montrent clairement que l’aménagement d’infrastructures dédiées au vélo est un préalable au développement de la pratique cycliste au quotidien. Il faut donc une politique volontariste en la matière et certains lieux s’y prêteraient particulièrement bien.
Le boulevard Jean Moulin pourrait ainsi tout à fait accueillir une «vraie» piste cyclable. D’autres grands axes présentent aussi cette possibilité… N’est-il pas un peu dommage que le remarquable réaménagement de la rue du Docteur Menguy, qui met si bien en valeur cette entrée de Carhaix, n’ait pas intégré une telle voie? La chaussée, rétrécie, ne permet plus de dépasser facilement un vélo, qui se retrouve ainsi en insécurité. D’où l’intérêt de réfléchir bien en amont à l’intégration de pistes cyclables dans les projets d’urbanisme, en sachant que le coût conséquent de tels aménagements ne permet pas de faire tout ce dont on pourrait rêver…
Nul doute que les édiles vont poursuivre les réels efforts entrepris pour améliorer notre cadre de vie, ainsi que l’ont montré les récents projets présentés par la municipalité qui intègrent mieux cette dimension.
Ce cheminement bien protégé inciterait davantage enfants et jeunes à se déplacer à vélo, luttant ainsi contre l’épidémie de sédentarité qui les menace depuis quelques années.
De plus, ces voies faciliteraient l’accès à la ville pour les cyclotouristes qui convergent toujours plus nombreux sur Carhaix, au sortir des voies vertes. Ceci les inciterait à fréquenter davantage les différents commerces carhaisiens.
Carhaix pourrait ainsi devenir une vraie capitale de la «petite reine»….