Ces réponses ne sont pas de simples éléments de langage ou le fait d’une secrétaire surmenée cherchant à filtrer les patients, mais bel et bien le résultat du manque de praticiens au regard des besoins en soins de la population (croissant de pair avec son vieillissement).
Ceci n’est pas une spécificité centre-bretonne, mais est bien le lot de la plupart des territoires ruraux (mais aussi, de plus en plus, de territoires urbains).
Depuis quelques mois, pour les Centre-Bretons, une spécialité supplémentaire, et non des moindres, s’est rajoutée à la liste de ces rendez-vous difficiles à obtenir, pour ne pas dire parfois, inatteignables. Il s’agit de la cardiologie.
En effet, le départ récent d’un cardiologue de l’hôpital de Carhaix n’est pas passé inaperçu, par l’émoi et les inquiétudes qu’il a pu susciter quant à la pérennité du service, au maintien de son dimensionnement… et à la capacité d’assurer les rendez-vous pris pour les mois à venir.
Malgré une volonté de remplacer au plus vite ce manque, et l’engagement sans faille de l’équipe en place, épaulée par l’infatigable Dr Roudaut, la situation reste à ce jour précaire, reposant sur de l’intérim médical, ce qui, par définition, ne permet pas d’envisager sereinement l’avenir.
Mais ce qui rend particulièrement compliquée la situation, c’est que le départ évoqué faisait suite à celui d’un autre cardiologue, exerçant cette fois en libéral, et qui n’a pas trouvé de remplaçant non plus…
Alors, entre les patients qui étaient déjà suivis et qui ne savent plus vers qui se tourner, et ceux qui découvrent avoir une pathologie cardiaque, les délais de rendez-vous s’allongent toujours plus…
Mais avec une affection cardiaque, qui ne considère pas son cas comme urgent? S’entendre proposer un rendez-vous dans un an (quand encore c’est possible!) n’est pas pour rassurer (et ce, des deux côtés du téléphone).
Le Centre-Bretagne recherche donc en urgence des cardiologues. Alors, quel cardiologue viendra pour soigner ce cœur de Bretagne?
G.K.