Ils ont vécu durant des siècles – des millénaires parfois – en symbiose avec les milieux naturels de leurs territoires ancestraux… Mais aujourd’hui ces populations indigènes de Laponie, dans les régions arctiques de la Scandinavie, ou du Népal, du Honduras, du Brésil, comme d’autres contrées d’Asie, d’Amérique du Sud, d’Afrique sont déplacées de force ou contraintes de changer leurs modes de vie.
Or, ce ne sont ni des conflits, ni des catastrophes naturelles qui provoquent ces déplacements de populations… Mais la politique de grandes associations et agences internationales de protection de l’environnement !
Des millions d’autochtones des terres les plus préservées de la planète sont ainsi expropriés, expulsés, déplacés, ou voient leurs droits être bafoués au nom de la protection de la nature, leurs territoires étant classés «zones protégées». La surface de ces dernières a presque doublé dans le monde entre 1980 et 2000, passant de 9 millions de kilomètres carrés à 16 millions…
Tel est le scandaleux constat établi par l’ONU après une vaste enquête menée par l’experte Victoria Tauli-Corpuz, qui jette un cri d’alarme: pour «protéger l’environnement» l’on détruit des cultures, des modes de vie, l’on crée des problèmes sociaux et sociétaux, provoque des drames humains…
Fait d’autant plus ahurissant que ces peuples ont généralement des modes de vie en harmonie avec leur environnement naturel, parfaitement intégrés dans les écosystèmes de leurs territoires, en équilibre ancien avec leurs ressources naturelles, et sont donc les meilleurs garants de leur sauvegarde !
Mais voilà : l’idéologie ignore le bon sens et les réalités. Et une certaine «éco-idéologie» vire à l’intégrisme «vert», dont les pratiques ressemblent fort à celles de toutes les idéologies mortifères qui ont marqué l’histoire de leurs errements ; et de leurs horreurs souvent.
Ceux-là voulaient créer un homme nouveau, un surhomme ou une race supérieure… Ceuxci rêvent parfois d’un monde sans hommes.
Naguère des populations «primitives» étaient chassées de leurs terres par des intérêts mercantiles et financiers… Aujourd’hui elles le sont par des agences environnementales !
«Autres temps, autres mœurs» dit l’adage. Mais l’homme, lui, demeure hélas le même.