«Elle chauffe, elle chauffe, elle chauffe, ma planète! Les ours polaires vont bientôt disparaître. Il faut faire quelque chose si on n’fait rien bientôt ce s’ra la fin de l’être humain!»

Cela vous étonnera sans doute mais ces quelques mots sont tirés d’une chanson enseignée à des enfants scolarisés en classe de CM2 dans le but, semble-t-il, de les sensibiliser aux enjeux du changement climatique. Certes, l’ours polaire est classé comme espèce vulnérable à l’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et est souvent cité comme le symbole du réchauffement climatique. Néanmoins les paroles de cette «chanson» laissent pour le moins dans l’interrogation… Pourquoi vouloir enseigner à nos jeunes enfants qu’on pourrait peut-être mourir bientôt du changement climatique et disparaître comme les ours polaires?

En effet, loin de susciter entrain, dynamisme et soif d’aventure, cette chanson transmet davantage inquiétude, crainte, voire une certaine désespérance… D’ailleurs, souhaitons bien du courage aux professeurs pour enseigner la langue française, les tables de multiplication, etc., après ce chant!

A ces âges où les enfants s’ouvrent à d’autres univers et où leur capacité de réflexion et leur mémoire se développent, est-il opportun de les charger de tels soucis…? Autant, s’il est important de les éveiller au respect de la nature et de l’environnement, il n’est pas nécessaire de les charger d’un fardeau excessivement lourd et de les alarmer par d’hypothétiques prévisions catastrophistes.

D’ailleurs, notons en passant que les ours polaires se portent plutôt bien et ne sont pas près de disparaître. De récentes études sur la conservation de l’espèce ont montré que, contrairement aux idées propagées, les effectifs des différentes sous-populations d’ours polaires se sont révélées stables ou en augmentation. La santé et l’abondance des individus contredisent ainsi les prédictions selon lesquelles l’espèce subirait de graves conséquences négatives liées à la réduction de la banquise estivale.

Alors, comme l’affirmait récemment un chroniqueur, au micro d’une radio nationale: «L’histoire humaine est faite de tragédies surmontées par le courage, la curiosité, l’enthousiasme, la joie de vivre…». Plutôt que de céder aux psychoses modernes, sachons transmettre à nos enfants le courage de surmonter les défis de demain.

J.G.