«Après 15 ans aux Emirats arabes unis, il était temps de rentrer en France!» Yohann Roucou a un parcours peu banal puisqu’il était officier dans l’armée émiratie, en charge d’une brigade de transport. «Nous avons beaucoup aimé ce pays, avec de très beaux paysages montagneux, même si la chaleur est accablante sept mois par an !»
Il y a deux ans, il est venu habiter avec sa famille à Poullaouen. Il a rapidement créé un club de boxe anglaise, un sport qu’il pratique assidûment depuis ses 14 ans et pour lequel il était aussi instructeur aux émirats, dans la section «combats d’autodéfense».
«J’ai de nombreux combats à mon actif en amateur, explique Yohann. Je ne suis pas passé professionnel parce qu’on ne combat pas assez, sauf à avoir un très bon niveau! J’ai souhaité combler un vide en créant ce club, puisqu’il n’y en avait aucun en Centre-Bretagne.»
Comme président, il est très satisfait du démarrage de l’activité: au bout d’un an, ce sont une trentaine de sportifs, de 6 à 60 ans, qui se retrouvent chaque semaine, à Plounévézel le lundi et le jeudi, ou à Poullaouen le mercredi, pour les plus jeunes. Un entraîneur-prévôt, Philippe Rhodier, qui est arbitre officiel et ancien boxeur, assure aussi l’encadrement.
«C’est un sport qui exige une excellente hygiène de vie, détaille Yohann. On travaille beaucoup le cardio, la gestion des émotions, mais aussi la technique. La surveillance de son poids doit également être rigoureuse.» Les combats se font en effet uniquement par catégories de poids (il y en a 17 au total). Pendant l’année, le club organise des rencontres avec d’autres clubs, un peu partout en France, à condition que les poids correspondent entre les différents boxeurs, ce qui n’est pas toujours simple…
«Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y a assez peu de blessés, moins qu’au football ou au rugby. Mais ce sport permet aussi de canaliser des enfants turbulents et leur apprend paradoxalement le respect de l’adversaire».
Le «noble art», comme la boxe est souvent nommée, est donc accessible à tous: il suffira de se munir d’une paire de gants et d’un bon protège-dents pour ensuite connaître l’émotion si spéciale de monter sur un ring. Petit ou grand, chacun trouvera certainement un adversaire à sa mesure…