Adèle et Pascale sont les deux salariées qui accueillent les «passagères» et les «passagers» (c’est le nom des usagers des auberges de jeunesse). 15 personnes peuvent être accueillies dans les 6 chambres (de 2 à 4 places). Les cyclotouristes, français ou britanniques, constituent l’essentiel de la clientèle. En général, ils réservent pour une nuit, mais certains randonneurs restent deux ou trois jours.
«La rencontre avec l’autre est importante pour nous, explique Pascale. Nous essayons de créer du lien entre les personnes présentes dans notre gîte. Pour rendre service aux voyageurs, nous proposons petit-déjeuner, paniers pique-nique mais aussi un rayon épicerie et boissons. Il faut aussi gérer l’entretien, les réservations, les stocks…Quand il y a des moments où c’est difficile de tout faire, nous pouvons compter sur l’aide de quelques bénévoles».
C’est en effet une des spécificités des auberges de jeunesse: des bénévoles font partie de l’association et proposent leurs services en cas de besoin. Ainsi, Martine, retraitée venue du Sud de la France, habite cette année sur place et est la «bénévole-référente».
«C’est en randonnant sur le GR 34 que j’ai découvert les auberges de jeunesse. Je me suis proposée comme bénévole d’abord pour quelques semaines, et maintenant à l’année.»
Le profil des «passagers» des auberges de jeunesse a d’ailleurs beaucoup évolué: ce sont maintenant plutôt des quinquagénaires ou des seniors qui fréquentent ces lieux, prisés pour leur coût modeste (24€ la nuit ici) et leur convivialité. Et s’il peut arriver qu’on doive partager sa chambre avec un autre voyageur, cela reste assez rare: on est loin du cliché des grands dortoirs collectifs d’antan. Gageons que les «passagers» seront nombreux à faire escale dans cette jolie gare !
Olof Alexandersson