Allons-nous connaître l’un des plus grands conflits de l’histoire humaine ?

La guerre entre les superpuissances chinoise et américaine…

Espérons que pour cette fois la théorie du grand historien grec Thucydide, qui s’est tant de fois vérifiée, ne se concrétisera pas !

Et pourtant…

Quelle lucidité chez ce sage connu pour son objectivité, son indépendance d’esprit, sa rigueur, ses facultés d’analyse…

Ainsi, observateur – et pendant un temps acteur – de la guerre du Péloponnèse qui vit s’affronter en un terrible combat Sparte et Athènes, il en tira des conclusions qui demeurent de constante actualité.

Il fut le premier grand historien à souligner l’importance dans les guerres des données économiques, sociales… tout autant que militaires.

La volonté de suprématie, fit-il remarquer, entraîne quasi inéluctablement l’affrontement, quand bien même les protagonistes ne le voudraient pas toujours…

Thucydide écrivait notamment :

«Pour ce qui est des événements de la guerre, je n’ai pas jugé bon de les rapporter sur la foi du premier venu, ni d’après mon opinion; je n’ai écrit que ce dont j’avais été témoin ou, pour le reste, ce que je savais par des informations aussi exactes que possible. Cette recherche n’allait pas sans peine, parce que ceux qui ont assisté aux événements ne les rapportaient pas de la même manière et parlaient selon les intérêts de leur parti ou selon leurs souvenirs variables. L’absence de merveilleux dans mes récits les rendra peut-être moins agréables à entendre. Il me suffira que ceux qui veulent voir clair dans les faits passés et, par conséquent aussi dans les faits analogues, que l’avenir selon la loi des choses humaines ne peut manquer de ramener, jugent utile mon histoire.» (Thucydide: Histoire de la Guerre du Péloponnèse)

Et de fait, durant les quelque 2400 ans qui se sont écoulés depuis que l’historien de la Grèce antique a livré ses analyses, les êtres humains en tous lieux et de toutes races n’ont cessé de lui donner raison!

Que de guerres, de conquêtes, d’affrontements, de tueries, de génocides même… ont jalonné les siècles, et,

l’Europe, loin d’en être exempte, en a connu les effets destructeurs.

Sans jeter un regard rétrospectif trop lointain, surgissent dans notre histoire nationale et européenne de dramatiques et répétitifs exemples.

Et ce, en particulier au siècle dernier, où les desseins hégémoniques et de conquêtes ont causé d’immenses souffrances…

Les grandes guerres 14-18 et 39-45, le génocide du peuple juif, les guerres coloniales et les conflits dits «mineurs», les dictatures nazie, communistes et autres… déferlèrent sur nos pays, pourtant appelés «civilisés» !

«Rien n’a changé !»

Et que dire des échos dangereux qui nous parviennent de Corée du Nord, de Syrie, d’Iran, d’Ukraine, etc. !

L’orgueil, l’ambition, le cynisme… le désir exacerbé de posséder, d’assujettir, de vaincre…,

les rêves et théories de suprématie, de supériorité de telle ou telle race ou ethnie,

les doctrines et idéologies,

l’utopie redoutable de créer un «homme nouveau»…

les illuminismes de toutes obédiences… ont fanatisé des individus et des «masses»…

Et depuis lors rien n’a changé !

Les dogmes, thèses, doxas… se succèdent, les raisons alléguées se parent de qualificatifs séducteurs ou «logiques».

Mais derrière ces paravents se cachent les passions et des objectifs beaucoup moins nobles et honorables.

Au-delà des slogans, des grandiloquentes déclarations, des envolées lyriques, politiques et autres… il n’y a trop souvent que la même ambition, la même volonté de s’imposer, de dominer… de régner!

Que de dissimulation et parfois de mépris dans le théâtre de ce monde.

Thucydide avait discerné cette constante chez les hommes et femmes de toutes les époques et concluait donc à la triste certitude de la répétition de ces drames.

C’est en étudiant les ouvrages de Thucydide que l’un des plus grands spécialistes des conflits internationaux, Graham Allison, historien, professeur à Harvard, a écrit son dernier livre: «Destined for war: Can America and China escape the Thucydide’s trap?» (littéralement: «Destinés (ou condamnés) à la guerre: l’Amérique et la Chine peuvent-elles échapper au piège de Thucydide?»),

et G. Allison a souligné la concordance entre les rivalités et desseins des cités grecques tels que les analyse l’historien de l’Antiquité, et, notamment, les objectifs et les désirs de puissance à l’origine des deux grandes guerres mondiales du XXe siècle…, un même mécanisme s’enclenchant alors !

Allison met en évidence la montée actuelle de la Chine contestant la suprématie mondiale (militaire, économique, etc.) des USA… qui crée les mêmes conditions d’un conflit mondial…

Il s’est entretenu avec le président des Etats-Unis, D. Trump, avec le président de la Chine, ainsi qu’avec d’autres responsables de tout premier plan…, et notamment du Pentagone, des relations étrangères, etc.

«Les mêmes causes produisent les mêmes effets»

La course à la domination du monde qui se déroule sous nos yeux, dit-il, conduit quasi inexorablement à un heurt majeur… et
beaucoup d’autres pays y seront entraînés !

Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets et cette redoutable réalité se vérifie tout au long de l’histoire.

Une autre constante : l’aveuglement ou la volonté de ne pas voir des personnages que les rivalités et objectifs fascinent, qui les font glisser, et les peuples avec eux, vers le gouffre.

Puisse G. Allison se tromper!

Ou puissent les responsables de notre époque faire «mentir» la théorie du grand historien grec.

Mais en prend-on le chemin ?

La course aux armements – nucléaires compris –

les discours lourds de sens et parfois même belliqueux,

les plans expansionnistes… n’engendrent pas la sérénité.

«Le pire n’est pas sûr» aiment à répéter les optimistes.

Cela est vrai… mais l’Histoire dans son impassibilité ne tient pas compte des états d’âme.

«Plus jamais cela» proclamèrent avec détermination les rescapés des conflits destructeurs.

Comme ils avaient raison ! Mais hélas, tout a cependant recommencé !

Les «civilisations» ou ce que l’on nomme telles, se succèdent, mais l’homme ne change pas !

Les décors et modes évoluent mais l’être humain demeure le même !

Et si l’éducation est absolument indispensable, elle ne résout pas tout !

Les peuples les plus évolués (et ceux qui les dirigent !) ne se sont-ils pas livrés, ne se livrent-ils pas aux mêmes agressions que les «seigneurs» et «nobles» du passé qui se battaient pour agrandir leurs fiefs… et leur gloire.

De plus, ne remarque-t-on pas, avec tristesse, les mêmes errements, les mêmes exactions en divers cercles de nos sociétés ?

Quand les intérêts, les passions, les places, les privilèges… les honneurs… sont en jeu, sans s’attarder sur les inimitiés et les jalousies…,

que de familles, d’entités politiques, économiques… et même sportives sont ébranlées !

Le problème est dans l’être humain.

Thucydide l’a discerné,

la Bible l’explique clairement.

Alors, faut-il désespérer ?

Non ! mais aborder cette question essentielle avec objectivité, lucidité… et courage.

Le message du Christ apporte la réponse.

Simplement il faut accepter de l’entendre.

 


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