Tant que la famille habitait en appartement à Guingamp, ce n’était guère possible de commencer l’activité. Elle a donc déménagé à Plourac’h et s’y trouve très bien. Comme l’exprime Samuel: «Nous sommes des gens de la terre, nous aimons la campagne!»
«Depuis 9 ans, nous avons notre levain, que nous gardons précieusement. Il nous a aussi fallu trois ans pour mettre au point notre première recette de pain. Au début, nos pains ressemblaient à des briques!», se souvient Samuel. Les recettes sont variées, avec des graines, des noix, des raisins… mais toutes au levain et à base de farines bio, ce qui donne un goût très marqué. «J’ai même commencé des tests pour avoir des levains saisonniers: levain de pomme-poire, de potimarron…»
Comme les locaux ne sont pas encore adaptés pour la vente directe, c’est sur les marchés que les Flason vendent leur production. «Ce n’était pas prévu, mais j’apprécie beaucoup le contact direct avec les clients. Quelle joie quand une personne revient en me disant qu’elle s’est régalée! Et tous les retours sont importants, bons ou mauvais: cela fait avancer!», souligne Samuel.
Pendant cinq jours par semaine, il se rend sur les marchés entre Guingamp, Paimpol et Lannion: «Sur la côte, je vends 3 à 4 fois plus que dans l’intérieur des terres», constate-t-il.
Mais les Flason approvisionnent aussi l’épicerie de Plourac’h, Ti Melen, et devraient aussi livrer la cantine de Carnoët. «Nous espérons bientôt pouvoir vendre chez nous deux fois par semaine, avec un système de commandes. L’objectif est de passer à un four à bois, qui aura une capacité plus importante que mon four actuel, tout en coûtant moins cher à alimenter.» En plus, le pain cuit au feu de bois a une saveur inimitable…
«A travers notre pain, c’est notre histoire que nous voulons transmettre, d’où notre nom: l’épopée des Flason!»
Olof Alexandersson