L’un des plus célèbres écrivains du Grand Nord canadien, James Oliver Curwood a consacré 30 de ses livres à la vie dans cet espace immense de neiges et de glaces.
Bien qu’il ait connu dans sa jeunesse, la pauvreté, et au cours des ans beaucoup d’épreuves, il ne laissa jamais le pessimisme ni l’amertume envahir son cœur.
Dans la présentation de l’un de ses ouvrages «L’honneur des grandes neiges», F. Lacassin titrait : «James Oliver Curwood ou l’effort et l’optimisme.»
De fait, J.O. Curwood révélait en ces termes étonnants le regard qu’il portait sur notre monde violent où la souffrance et l’injustice se rencontrent souvent :
«La terre est peuplée d’hommes forts et loyaux, de femmes belles et vertueuses qui surpassent en noblesse les héros de mes romans! Cette partie de l’humanité m’inspire plus que l’autre. Je désire que le lecteur, arrivé à la fin d’un de mes livres, le ferme avec une douce satisfaction. Je suis heureux d’avoir éveillé chez lui des pensées nobles plutôt que d’avoir flatté de bas instincts.»
À la lecture de ces lignes on pourrait penser que l’auteur s’abandonnait à des rêveries idéalistes ou était un romantique qui n’avait connu qu’une existence dorée dans un environnement idyllique…
Il n’en était rien, ainsi que nous l’avons noté.
L’âpreté du combat de la vie, l’adversité, lui étaient familières et son regard sur l’existence était un choix!
A l’instar de J.O. Curwood nous nous trouvons tous, consciemment ou non, devant un choix semblable: quel regard allons-nous porter sur la vie ici-bas, sur le monde dans lequel nous évoluons, sur les êtres humains?
Regard sur les hommes et femmes du passé… sur nos contemporains…?
Les conclusions que nous tirerons influenceront bien plus que nous ne le croyons l’orientation de notre vie et notre manière d’aborder les réalités quotidiennes, tout comme les grands événements de notre époque.
À l’inverse de J.O. Curwood, il semblerait que la plupart des médias privilégient aujourd’hui les aspects sombres de notre humanité et «passent en boucle» les drames, les agressions, les spoliations, la cruauté, la méchanceté, la jalousie, la débauche, l’égoïsme, qui caractérisent le comportement de certains personnages des plus en vue ou d’anonymes de cette société !
Un observateur attentif de notre époque ne parlait-il pas récemment «d’hystérisation des événements»?
La recherche de la vérité, pas plus que l’objectivité ne paraissent pas être leurs préoccupations premières, et, auditeurs et lecteurs n’ont souvent qu’une image altérée, faussée de la réalité.
Saluons d’autant plus le courage et l’honnêteté intellectuelle, le souci déontologique de plusieurs véritables journalistes et commentateurs, qui ne se laissent ni «courtiser», ni effrayer…
Ce que J.O. Curwood appelait «les bas instincts» sont mis en évidence à tel point qu’ils finissent par devenir quasi normatifs, tant ils font partie de la chronique quotidienne! Tandis que, à l’inverse, les actes d’altruisme, de bonté, de désintéressement, voire de sacrifice… qui existent cependant, heureusement, semblent oubliés ou sans intérêt !
C’est aussi, hélas, la note dominante de nombreux films, livres, etc., sans même s’attarder sur les multiples vidéos aux avilissantes images et aux vulgarités en tous genres.
J.O. Curwood voulait, sans naïveté, ni angélisme, encourager ses lecteurs, leur apporter la sérénité, élever leurs pensées et leurs sentiments.
Parents et éducateurs savent combien les enfants sont impressionnables et imitent ce qu’ils voient et entendent. C’est pourquoi leur éducation est une mission des plus nobles et délicates,
que ce soit le langage, les gestes, les attitudes, l’enfant les reproduira en bien comme en mal.
Quelle responsabilité !
Mais les adultes également, bien plus que d’aucuns ne l’admettent, sont eux aussi impressionnables et «manipulables» !
Les personnages qui veulent dominer l’opinion et les mœurs, tout autant que les publicistes et vendeurs, le savent et ne manquent pas de s’en servir peu ou prou !
Le monde est ce qu’il est… et la subjectivité ou l’utopie ne mèneraient qu’à de graves mécomptes!
Cependant en tous les domaines, et en tous lieux il est possible
d’apporter une note d’espoir, d’espérance, de vérité, de compréhension, d’amitié…
Et que ce soit dans la famille, à l’école… ou ailleurs, un sourire, une bonne parole peuvent avoir des conséquences insoupçonnées.
Le choix de J.O. Curwood peut entraîner condescendance, voire mépris pour «ses illusions» !
Mais ce «regard» de l’auteur de tant de récits du Grand Nord lui apportait une tranquillité d’esprit et une bienveillance, que ne connaîtront jamais les suspicieux, les jaloux, les orgueilleux, les méprisants… pas plus que les cyniques et autres matérialistes…
Un choix !
C’est ce que très simplement et très clairement déclare la Bible !
Un choix de pensée et de vie pour notre marche ici-bas et un choix éclairé par l’Évangile pour notre marche Éternelle.