Il a fait de ce lieu la plus grande collection de conifères de France avec plus de 700 taxons en culture. A force de chercher un repreneur, pour préserver ce cadre unique, il s’est rendu à l’évidence: «J’ai même proposé de donner le parc à différentes structures, à condition de le faire vivre, ce à quoi j’aurais participé habitant tout près; beaucoup ont été enthousiastes, mais personne ne s’est engagé».
Après un an de recherches infructueuses, l’entrepreneur s’est de nouveau transformé en porteur de projet: «J’ai toujours été un peu fou mais jusque-là cela m’a réussi». Il a créé, en novembre dernier, l’association Ker al Levenez (le village du bien-être) qui compte déjà une soixantaine d’adhérents.
«Avec cette association, j’ai ouvert les portes du parc à tous les projets en phase avec l’éthique du lieu pour qu’il continue à vivre après moi. De nombreux ateliers se constituent déjà au gré des week-ends, des saisons, des thèmes abordés, certains ponctuels, d’autres permanents. Autour de l’arboretum, nous avons greffé un conservatoire des plantes endémiques et médicinales, nous organisons des ateliers pour les enfants : «La nature à travers les 5 sens», et nous avons pour projet de créer une « forest school », concept développé en Angleterre et en Allemagne qui vise à reconnecter les enfants et la nature.
Nous venons aussi d’ouvrir un refuge pour la LPO (Ligue de protection des oiseaux), j’ai d’ailleurs vu des espèces revenir depuis que nous créons des zones de nidification, nous recherchons des apiculteurs qui souhaiteraient installer des ruches dans le parc que nous compléterons de panneaux pédagogiques, nous prévoyons un prochain «vide-jardin», la mise en place d’un jardin-forêt, je poursuis mon atelier de bonsaï/niwaki et bien d’autres choses encore.»
Un hectare s’est rajouté dernièrement au parc dans lequel M. Cozic verrait bien s’installer quelques « tiny houses » pour offrir aux personnes éprouvant le besoin de couper avec un environnement trop stressant le calme des pentes des Montagnes Noires. Un nouveau chemin que M. Cozic, à la fois poète et un brin utopique, trace, mais pas seul cette fois, qu’il perçoit comme un atout pour la région à condition de garder l’esprit du lieu.