«Pour nos plus grands tableaux, ce sont 300 pièces de bois qu’il faut patiemment assembler!» Joriss et Ophélie Gouet sont spécialisés en marqueterie, cet art qui consiste à découper différents éléments dans de fines feuilles de bois et à les juxtaposer pour composer un paysage, un portrait… en jouant sur les couleurs naturelles des différentes essences de bois…
Le couple venait régulièrement en Bretagne depuis dix ans et s’est installé définitivement à Callac il y a trois ans, en provenance de l’Aube. «Nous apprécions particulièrement le calme de la région et nos enfants ont été très bien accueillis».
Joriss est ébéniste de formation et a exercé cette profession pendant 20 ans, jusqu’à devenir chef de chantier. Puis il est devenu formateur en IME durant 15 ans. «J’ai beaucoup aimé travailler avec les jeunes. Je me suis tourné vers la marqueterie avec eux parce que les machines ne présentent pas de danger, vu la faible épaisseur de bois à découper».
En arrivant à Callac, les Gouet ont construit un atelier lumineux et bien adapté dans leur jardin et l’entreprise JG Marqueterie a vu le jour en juillet 2023.
La production est très diversifiée: depuis un porte-clé à 7 € jusqu’à un tableau à 350 €, il y en a pour tous les goûts: «Nous avons voulu que chacun puisse y trouver son compte». Les signets, tout en finesse et composés de 3 couches de bois, sont parmi les produits les plus vendus, mais il y a aussi des coffrets entièrement faits sur mesure, des tableaux marins qui allient des bois naturels à d’autres teintés dans la masse… Le dessin de ces œuvres est réalisé par Ophélie. Chacune est personnalisable avec le prénom ou un petit message, ce qui rend chaque pièce unique!
La vente se fait par internet mais surtout sur les marchés, depuis dix mois: Callac, Rostrenen, Morlaix, Lannion… « J’emmène ma machine sur le stand pour faire des démonstrations en direct, détaille Joriss. Cela facilite les échanges et intéresse les passants. Les ventes par internet commencent à décoller parce que les gens nous ont vus, ils savent qui nous sommes».
Ils sont donc très satisfaits de ce démarrage et mettront à profit l’hiver plus calme pour se constituer un stock: «Cela nous permettra de ne pas être à flux tendu», sourit Joriss.
Olof Alexandersson