Jacques, avec une grande franchise, fit alors cette étonnante réponse: “Oui, à la naissance de notre premier enfant, j’ai failli accepter qu’il y avait un Dieu créateur. Quand j’ai regardé cet être humain en miniature dans le berceau, quand j’ai observé ses petits doigts qui se pliaient, et quand j’ai vu dans ses petits yeux qu’il nous reconnaissait vaguement, pendant plusieurs mois j’ai failli renoncer à l’athéisme. Pour un peu, mon émerveillement devant cet enfant m’aurait convaincu qu’il y a un Dieu”.
Le constat de cet homme, c’est-à-dire qu’une pensée intelligente était à l’origine de ce miracle de la naissance, rencontrait chez lui un dogme auquel il tenait plus que tout. L’affrontement a duré des mois.
Au bout du compte, il s’est habitué à cette présence nouvelle qui avait remis en cause ses convictions. Le miracle initial devenait une chose normale.
C’est ainsi, par la force de l’habitude, que cet homme a tourné le dos à une évidence reconnue par des millions d’hommes et de femmes à travers le monde et les âges : “Cette horloge a bien un horloger”, comme le reconnaissait Voltaire lui-même. La suite dépend d’un choix personnel.
Chaque homme est libre de croire ou de ne pas croire, de saisir la main que Dieu lui tend ou de l’ignorer. Mais si la nature, si la perfection de l’infiniment grand comme des réalités les plus microscopiques témoignent en faveur d’un Dieu Créateur, cela veut dire que ce Dieu nous a aussi créés.
La Bible nous confirme cette affirmation, mais elle va plus loin en nous apprenant que ce Dieu Créateur nous suit du regard, qu’il veut conduire chaque homme vers un bonheur véritable, et éternel.
Hélas, souvent, l’homme ne le veut pas et se détourne ainsi de lui et du chemin de paix et de joie profondes et durables qu’il propose à tous, qui que nous soyons. Si nous voulons bien ouvrir les yeux en même temps que notre cœur, nous ferons la même constatation que le roi David qui affirmait il y a 3000 ans: «Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains» (la Bible).