La lente érosion démographique du Centre-Bretagne se poursuit, comme l’a montré la publication des statistiques de l’INSEE, fin 2020…
Et la population de Poher Communauté n’échappe pas à ce lent déclin numérique, puisqu’elle a diminué de 477 habitants entre 2013 et 2018, soit sur les cinq années servant de dernières références (15871 en 2013 contre 15394 en 2018). Le territoire a donc perdu 3% de sa population en cinq ans, cette baisse touchant 8 de ses 11 communes.
Certes, ces chiffres qui sont issus d’extrapolations mathématiques peuvent ici et là être nuancés, voire contestés dans les détails des projections réalisées; certes, ils participent d’une situation généralisée, non seulement dans le Centre-Bretagne, mais plus largement encore dans le nord-ouest de la péninsule armoricaine, au contraire de son sud-est: 80% des quelque 500000 nouveaux Bretons se sont installés à l’Est d’une ligne Lorient-St-Brieuc entre 1992 et 2013…
Si les derniers chiffres n’ont donc rien de dramatique en eux-mêmes, cependant cette lente érosion est préoccupante!
Et elle doit mobiliser tous les efforts.
Ce, particulièrement en cette période marquée par la pandémie du coronavirus/Covid 19, qui a vu se dessiner ou s’accélérer un mouvement sans précédent d’exode urbain, nombre de citadins manifestant le désir de quitter les grandes villes, Paris tout particulièrement.
Les petites villes et les campagnes doivent tout faire pour capter une part de cette migration intérieure, dont ils ne sont sans doute pas les destinataires privilégiés, à la différence des villes moyennes.
C’est le moment ou jamais !…
Le moment pour mener des politiques d’investissements destinées à rendre le territoire le plus attractif possible.
On le sait, l’emploi est la clé majeure de cette attractivité, mais les services, les infrastructures et équipements, ainsi que tout ce qui contribue à la qualité de vie la favorisent aussi grandement.
L’heure n’est donc pas à un attentisme frileux, mais à un dynamisme audacieux.
Le Centre-Bretagne, le Poher, ne doivent pas se contenter de regarder passer le train de l’exode urbain qui s’ébranle !