«Des bonbons ou des sorts!»
Ce soir-là, Halloween donnait à ces enfants déguisés en costume de squelette et d’un masque morbide, une audace et une arrogance plus que regrettables.
La jeune maman qui les accompagnait alors qu’ils sonnaient à la porte se tenait un peu en retrait…
Ils menaçaient de «jeter des sorts» !
La dame qui les accueillit au seuil de sa maison ne se laissa guère impressionner.
Enseignante pendant des dizaines d’années, elle en avait vu bien d’autres…
Aussi leur répondit-elle:
«Je ne peux donner de bonbons sous la menace de sorts… Durant toute ma carrière d’enseignante, j’ai appris aux enfants à être polis.
Mais je donnerai un bonbon en récompense si vous demandez poliment et si vous chantez une petite chanson ou récitez un poème».
Immédiatement un des enfants demanda: «S’il vous plaît, des bonbons, et ajouta: mais je ne connais pas de récitation.»
La maman, toujours souriante les excusa: «Ils sont en vacances et ont tout oublié».
Puis un enfant commença, un peu aidé par l’autre, un assez long poème.
L’ancienne enseignante les félicita et leur déclara que comme ils avaient été polis et avaient bien récité, elle pouvait les récompenser en leur donnant des bonbons.
Toujours souriante, mais un peu gênée, la maman semblait à la fois surprise mais contente.
Elle paraissait avoir compris la démarche.
Anecdotique, diront plusieurs, non sans raison… mais en y réfléchissant, c’est bien plus qu’anecdotique!
Ces enfants influencés par cette étrange «fête», survivance de rites du paganisme anciens, ne se rendaient pas vraiment compte de ce qu’ils répétaient.
Derrière «les bonbons» d’Halloween, il y avait la fête macabre de «Samhain» avec son étrange et hypothéquante scène où cette nuit-là, «les morts sortaient des tombes et se mêlaient aux vivants»…
Combien, au cours des siècles, ont été effrayés par ces coutumes barbares, aussi noires que la couleur qui les rappelle, et qui ont donné lieu à toutes sortes de mœurs bizarres et parfois dégradantes.
«Les bonbons» cachent ce retour de la mortifère et satanique emprise de «Samhain».
On peut s’étonner qu’en ce XXIe siècle de telles coutumes renaissent de leurs cendres et prennent un essor toujours plus grand.
Il est vrai que l’aspect commercial est bien présent, mais la volonté de supplanter ou de supprimer la Toussaint, à laquelle le catholicisme a imposé sa marque dans le calendrier, n’est pas étrangère à cette publicité accordée à Halloween.
Et pourtant combien macabre est cette Halloween avec ses squelettes, ces masques de morts, ces mains coupées et ensanglantées que l’on trouve même à acheter dans certaines «grandes surfaces»…
Les enfants sont vulnérables et peuvent être effrayés et demeurer marqués durablement par ces horreurs exposées et qui «décorent» parfois certains lieux!
Il est jusque des écoles où Halloween, pourtant fête religieuse bien que païenne, trouve accueil, en oubliant la laïcité et le respect de tous.
Puissent les personnes de notre époque observer avec plus d’attention ce qui leur est proposé, ou presque imposé…
Une étude de l’histoire alliée à un solide bon sens garantiraient de telles contagions en tous domaines.
En pensant aux enfants et au-delà d’eux à tous ceux qui sont «sensibles», ne devrait-on pas écouter la parole de la Bible qui recommande: «Examinez toutes choses et retenez ce qui est bon».
C’est vrai pour Halloween et en bien d’autres domaines.
Chacun demeure libre de ses choix et de ses mœurs… pourvu que cela n’hypothèque pas les autres.
«Les bonbons… Halloween…»
Finalement toute cette étrange pratique aura permis une réflexion plus profonde sur le sens de la vie, la mort et l’éternité…
Ceux qui connaissent réellement l’Evangile demeurent paisibles en tous temps.
Yvon Charles