Connaissez-vous l’homme de Piltdown?

Souvenez-vous,

c’est en 1913 qu’il fit son apparition… et l’information se répandit dans le monde entier.

Les milieux scientifiques furent bouleversés et la nouvelle de cette découverte connut un immense succès auprès du public…

Cette annonce fut faite par A. Smith, Wooward, Teilhard de Chardin et Dawson, et l’autorité de ces savants entraîna l’adhésion du plus grand nombre: ils avaient, affirmaient-ils, découvert un être intermédiaire entre l’homme et le singe…

Ils l’avaient appelé «l’Éoanthropus».

Ils présentèrent un crâne incomplet auquel il manquait plusieurs os… et ils expliquèrent qu’ils avaient reconstitué ce crâne à partir d’os fossiles,  après de longues fouilles effectuées dans une gravière à une profondeur de 60 à 80 cm. 

Le crâne présentait d’étranges particularités; il ressemblait à celui des habitants de la région, mais il avait une mandibule ressemblant à celle d’un singe. Les dents étaient celles d’un homme.

Cet ensemble avait été reconnu avec enthousiasme par beaucoup de scientifiques, bien qu’aucun test approfondi n’ait été réalisé.

Le site de la découverte, situé non loin de Londres, devint célèbre et les visiteurs s’y succédèrent. Il y eut entre autres le professeur H.F. Osborn, directeur du Muséum américain d’histoire naturelle.

Cependant plusieurs spécialistes demeuraient prudents, et le professeur Boule écrivit dans «Anthropologie»:

«Dans l’ensemble et dans le détail de la morphologie, la mandibule de Piltdown reproduit exactement une mâchoire de singe, et pour préciser: une «mâchoire de chimpanzé…»

Des centaines de moulages furent envoyés à de nombreux musées et laboratoires.

L’homme de Piltdown, «chaînon manquant», fut partout officialisé.

Ce n’est que bien plus tard, en 1953, que la mystification fut découverte!

Les tests à la fluorine, les rayons X, l’utilisation de microscopes performants… révélèrent: «Tout dans l’homme de Piltdown est faux!» Ce fut la conclusion unanime d’une assemblée de savants.

Pendant quelque 40 ans cette supercherie éhontée a été acceptée comme vérité scientifique! 

Il est vrai qu’elle avait été longuement et soigneusement préparée, et par des personnes ayant de réelles connaissances scientifiques en paléontologie, chimie, géologie, anatomie.

En fait, il s’agissait d’un crâne d’un homme fossile semblable à ceux des hommes de notre temps mais datant du quaternaire. La mandibule était celle d’un singe contemporain, dont on avait brisé le condyle pour pouvoir le juxtaposer au crâne, teinte au bichromate de potasse pour lui donner la même couleur que le crâne…

Les dents avaient été limées… une canine «taillée» pour être ajustée à l’alvéole de la mandibule… L’environnement  avait également été «travaillé» et on y avait enfoui des silex teintés, des dents de stégodon (sorte d’éléphant), un fémur d’éléphant taillé en outil, des dents de rhinocéros, etc.

Et pourtant, sans qu’aucune information n’ait été donnée, l’homme de Piltdown disparut!

Comment une telle imposture, véritable escroquerie, a-t-elle pu s’imposer dans le monde entier?

Il est vrai que les Teilhard de Chardin et autres grands spécialistes lui apportèrent tout leur crédit!

Mais comment de tels hommes ont-ils pu imaginer, puis réaliser une telle tromperie?

Désir de «gloire»? Soif d’honneurs et d’argent? Volonté d’inscrire leurs noms dans l’histoire? d’imposer leur théorie?

Il est vrai que derrière les titres, les diplômes, les renommées et les grands noms, les spécialistes et les blouses blanches, bleues, les uniformes… il y a toujours l’homme. 

L’être humain faillible… en proie souvent à ses passions, ses envies, ses phantasmes, ses objectifs…

L’être humain qui demeure si fragile…

Quelle erreur, quelle faute d’oublier cette constante, et de le «déifier», ou de lui accorder une «aura», un pouvoir qui peut devenir redoutable!

N’est-ce pas aussi pour cela que la république, la véritable démocratie sont indispensables!

L’homme de Piltdown n’est pas le seul «faux» de l’histoire. Il y en a eu, hélas, bien d’autres…

Que de mensonges, de falsifications, de tromperies… ont également eu cours dans l’histoire quotidienne des peuples… et ont cours!

Cependant il ne faut pas désespérer car, à toutes les époques, des hommes et des femmes ont donné un autre exemple, un autre témoignage… œuvrant, souvent dans l’ombre, pour le bien de leurs contemporains: des Louis Pasteur, des Alexander Fleming, et bien d’autres…

Plus près de nous, le Dr Irène Frachon a mené un combat courageux et désintéressé contre les graves dérives mercantiles qui se cachaient derrière «la Médecine»!… Le Médiator et autres Lévothyrox, etc., ont défrayé la chronique.

Et les implants médicaux (prothèses… pacemakers… pompes à insuline…) font l’actualité!

Comme le notaient des médias: «l’ANSM (l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a été complètement aveugle».

De l’homme de Piltdown… aux implants… que de lacunes, d’illusions!

Les grands mots qui en imposent:

«la Science», «la Religion», «la Médecine», «le Climat», «l’Économie», «la Politique», «le Sport»… sont ce que les êtres humains en font.

Alors, faut-il se replier dans une méfiance de tous les instants…

Non pas… mais ne plus, ou ne pas être naïf, crédule…

Les hommes sont ce qu’ils sont!

C’est en connaissant bien l’être humain, que St Luc a écrit dans l’introduction de son Évangile: «…après avoir fait des recherches exactes sur toutes les choses depuis leur origine…»

En ce temps de Noël, il est précieux de savoir que le récit des événements qui nous sont parvenus est marqué du sceau de la vérité.

Le message de Noël brille de la lumière éternelle.