D’après l’étude menée par l’INSEE sur la France et ses territoires, dont les données principales ont été révélées au printemps, la même chose pourrait être dite d’une très grande partie des villes bretonnes : la Bretagne est en effet la deuxième région la plus rurale de la France métropolitaine, plus de la moitié (53,7%) de sa population résidant à la campagne…
Cette ruralité recouvre deux situations sensiblement différentes: près du quart (24%) des Bretons vivent dans des communes vraiment éloignées de l’espace urbain, tandis que près du tiers d’entre eux (30%) demeurent sur un territoire péri-urbain dont la vie et l’activité s’articulent autour d’une ville pôle…
Mais si ces situations induisent quelques disparités, elles n’effacent cependant pas de fortes réalités communes, au premier rang desquelles l’importance de la mobilité, des moyens de transports – surtout individuels – pour des déplacements nombreux vers des services bien plus distants et dispersés qu’en zone urbaine (accès aux commerces, administrations, services de santé…) et pour le travail.
En ces domaines notamment, il serait temps que des politiques véritablement et concrètement différenciées, voient le jour dans le cadre d’une authentique régionalisation. Les réalités urbaines d’une France de plus en plus citadine ne peuvent continuer à dicter des lois et règlementations inadaptées au « vécu » d’une France rurale…
Cette enquête de l’INSEE renversait également quelques « images d’Epinal » sur nos campagnes ; par exemple en montrant qu’elles comptent plus de résidents actifs que les centres-villes, notamment grâce à des secteurs d’activités tels que l’agriculture, le bâtiment…
Ou encore que si l’âge moyen y est plus élevé, et les jeunes adultes moins nombreux, les couples avec enfants y sont de plus en plus nombreux : la campagne attire, et pas seulement les néo-ruraux…
La France est donc bien composée de deux «pays», dont les spécificités respectives doivent être prises en compte pour que se développe un «vivre ensemble» harmonieux !