Quelle terrible déconvenue cela faillit être pour cette personne, plutôt «citadine», qui s’apprêtait à rentrer chez elle au terme d’une après-midi nature dans la campagne du centre-Bretagne.

En effet, lorsqu’elle voulut ouvrir sa voiture garée sur un petit parking champêtre, celle-ci resta porte close. Une certaine inquiétude l’envahit sans doute en constatant qu’elle était la dernière, ou presque, à quitter l’aire de stationnement. La plupart de ceux qui l’accompagnaient avaient déjà repris la route en ce début de week-end et de longue période de congés…

Elle était bloquée là, en pleine campagne, impuissante devant sa voiture. Il s’agissait pourtant d’une belle voiture tout électrique, dernière génération et d’une marque de renom… Mais elle ne s’ouvrait pas.

L’automobiliste comprit assez rapidement l’origine du problème. Son smartphone, qui lui sert habituellement de clé de voiture, était entièrement déchargé. Elle avait bien le câble électrique servant à le recharger, mais elle se trouvait relativement loin de toute habitation. Elle ne pouvait donc plus entrer dans son véhicule ni téléphoner pour recevoir une assistance.

Cependant, à son grand soulagement, plusieurs personnes n’avaient pas encore quitté les lieux. Celles-ci l’aidèrent à résoudre le problème qui l’immobilisait et lui permirent de reprendre la route. Sans doute se souviendra-t-elle longtemps de cette escapade dont l’issue fut riche en émotions. Certainement veillera-t-elle aussi à ne plus se laisser “piéger” par ces technologies faussement sécurisantes.

C’est ce que vécurent aussi à leurs dépens un certain nombre d’habitants de Sète (34) dernièrement. Ils furent littéralement pris au piège d’une voiture électrique qui provoqua le blocage pendant plus de 45 min d’une des artères à sens unique du centre-ville. La police municipale dut même intervenir pour mettre en place une déviation tant la circulation était paralysée…

Le véhicule était immobilisé en raison d’une mise à jour à distance du système informatique de la voiture. Impossible pour le conducteur de la déplacer, même de quelques mètres seulement. Une fois la mise à jour terminée, la voiture a pu redémarrer et la circulation reprendre normalement.

Face aux «nouvelles technologies», certes utiles dans certains domaines, mais qui envahissent de plus en plus le quotidien, vous conviendrez sans doute qu’un minimum de réserve s’impose. Aussi, certainement faudrait-il en user avec une plus grande circonspection.

J.G.