Le couple se souvient qu’ils ont dû travailler énormément les deux premières années, avant de pouvoir embaucher deux autres mécaniciens. Le rythme de travail reste malgré tout soutenu: environ 60 heures par semaine.
L’activité s’est bien développée, notamment depuis le covid: «Les gens réparent davantage et entreprennent des réparations plus importantes, car le prix des véhicules d’occasion a flambé. C’est aussi une bonne chose de prendre conscience qu’il vaut mieux réparer plutôt que jeter», explique Damien. Il apprécie toujours autant son métier: «Réussir à résoudre une panne compliquée nécessite un cheminement rigoureux pour éliminer les différentes causes possibles. C’est toujours très gratifiant de réussir à répondre aux attentes du client. Il faut aussi comprendre ses besoins sans le brusquer ou paraître lui imposer une réparation.»
Cette clientèle est essentiellement constituée de particuliers, provenant d’un rayon de 20 km. «Lorsque nous avons commencé, les gens ont fait l’effort de venir nous voir. Il fallait saisir cette occasion, ce que nous avons fait de notre mieux», précise Céline.
Ici, les tarifs pratiqués sont raisonnables et la disponibilité très appréciée. «Nous sommes au cœur de la vie locale, parce que la voiture est un outil indispensable : les clients savent qu’on peut être flexible sur les horaires. Nous travaillons aussi avec plusieurs fournisseurs pour trouver les meilleurs tarifs et aider le client.»
Il est nécessaire d’investir chaque mois dans de l’outillage ou des logiciels plus performants, afin de s’adapter à l’évolution des technologies. Ainsi, l’arrivée des voitures électriques suscite quelques questionnements (il faudrait par exemple agrandir le garage pour réserver un espace spécial pour ces véhicules), mais le changement n’est pas pour tout de suite. En attendant, Damien et Céline sont d’accord: «Le cadre de vie est chouette ici et on y est heureux !»
Olof Alexandersson