Dans les années 1750, deux jeunes garçons se promenaient sur le marché de Strasbourg. Désœuvrés, ils étaient prêts à faire quelques bêtises, si l’occasion se présentait. Et elle s’est en effet présentée.

Une paysanne se tenait derrière un panier contenant des œufs à vendre. Ils se mirent à courir, et bousculèrent le panier qui se renversa, répandant son contenu par terre. La plupart des œufs se cassèrent, et les garnements s’enfuirent en riant.

Cette triste scène eut un témoin désolé. Un autre jeune garçon qui, serrant les poings d’indignation, se mit à courir après les vauriens. Soudain il s’arrêta, réfléchit un instant, et courut chez lui, car il n’habitait pas très loin.  

La pauvre dame sur le marché pleurait la perte de son bien, qui représentait son nécessaire pour vivre. Soudain elle eut la surprise de voir le jeune garçon qui avait été témoin de son malheur, vider dans son tablier le contenu de sa tirelire qu’il avait ramenée de chez lui. Avant que la paysanne ne se soit remise de sa surprise et ait remercié son bienfaiteur, celui-ci était déjà reparti.

Cette histoire authentique est bien émouvante. Alors que des jeunes adolescents ne pensaient qu’à s’amuser au détriment des autres, un autre jeune, touché par la misère et le malheur d’une pauvre paysanne, fit tout son possible pour la soulager. 

On peut à juste titre se demander quelle aurait été notre attitude dans les mêmes circonstances. 

Mais aujourd’hui même, sommes-nous sensibles à la détresse humaine ou seuls notre plaisir et notre intérêt comptent-ils pour nous?

 L’Évangile nous montre le chemin du partage et du désintéressement.

Jésus, le Christ, ne s’est-il pas arrêté chaque fois qu’un malheureux croisant sa route faisait appel à lui?

Si nous sommes aujourd’hui ce malheureux qui se sent seul et délaissé, il est encore celui qui peut venir à notre secours, donner une espérance, un sens à notre vie.

A ceux qui viennent à Lui dans une prière de foi et de repentance, Dieu accorde son pardon et la certitude de la vie éternelle, en Jésus le Sauveur des hommes, qui a dit:

«Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et découragés, et je vous donnerai du repos » (La Bible).

F.K.